Premier RP

Après un grondement de tonnerre, le silence se fit dans le groupe. Une voix sortie de nulle part brisa celui-ci :

"Vous voici enfin tous réunis ! A présent vous ne pourrez plus faire demi-tour, il vous faudra survivre au manoir de l'enfer."

Un druide, apparemment étourdit, tituba en s'éloignant du manoir mais fut rapidement arrêté par un éclair le frôlant. Et la voix reprit :

"Je vous avais averti. A la prochaine tentative, la cible sera carbonisée sur place."

Vous grimpez les marches encore humides et, arrivez devant la porte du manoir vous vous arrêtez quelques instant pour observer l'entrée. Vous êtes complètement trempés et vos pieds sont gelés. A en juger par le nombre de flaques d'eau dans lesquelles vous avez pataugés, il en coûterai une véritable fortune pour remettre l'allée en états. Maintenant à l'abri du porche, vous tentez de vous sécher au mieux. La pluie tombe toujours averse, mais il règne pourtant un étrange silence. Aucune lumière ne brille au rez-de-chaussée. L'endroit semble complètement désert, ce qui n'est pas étonnant vu l'avancée de la nuit. Un bruit étrange sortant des bois lointains vous fait frissonner. Vous commencez petit à petit à vous rendre compte de la situation, vous êtes en plein milieux de nulle part, face à un manoir en ruine, et vous ne savez même pas quel genre de personne peut bien y vivre. Vous vous attendez sans aucun doute à ne pas être bien accueilli.
Afin de détendre l'atmosphère, un membre du groupe commence à raconter son histoire suivit par le reste.

Sunilda se sentait bien... dans son élément. Il pleuvait, ce qui lui montrait que Straasha était avec elle. La prétresse s'était recueilli en prière longuement devant les nombreuses flaques d'eau, sous le regard étonné, et semi-amusé des étrangers qui l'entouraient. Elle ne prêtait pas attention à ces derniers durant sa prière.
Une fois ses prières envers Straasha terminées, elle se tourna vers ses voisins...

* Qu'ils sont grands ! * songea-t-elle.

Voyant que personne ne se décidait à parler, elle tenta d'engager la conversation.


Bonjour à tous, je suis Sunilda Kishi.. je suis une prétresse du culte de Straasha. Toute petite... oui, c'est vrai, je n'ai pas beaucoup grandi... disons, quand j'étais plus jeune, j'ai été élevée par un Grand Prêtre de Straasha, qui m'a appris tout ce que je connais du monde et de ses dangers, ainsi que ses plaisirs. Il ne m'a jamais obligé à suivre sa voie, mais les préceptes de la déesse de l'eau sont en moi... j'ai donc suivi le chemin qui me correspondait, et suis devenue à mon tour une prétresse de Straasha.
J'ai commencé ma formation de prétresse très jeune... je fus intronisée Prétresse de Straasha avant ma 60e année !! A l'échelle humaine, cela correspond à l'âge de 12 ans.

Mon protecteur, mon initiateur et père spirituel m'a annoncé, le jour de mon 80e anniversaire, qu'il fallait que je découvre le monde par moi même avant de consacrer ma vie à la tenue d'un temple. Je n'étais pas d'accord. Mais il m'a fait promettre de le faire sur son lit de mort. J'ai donc pris quelques affaires, et suis partie vers l'inconnu.

Ce périple m'a conduit jusqu'ici aujourd'hui, à vos côtés... et vous, qui êtes vous ?

Sunilda avait raconté son histoire à des étrangers, mais elle avait besoin de le faire... cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pu parler à quelqu'un... et au fond d'elle, elle sentait qu'elle pouvait leur faire confiance... elle ne savait pas pourquoi, mais elle le sentait. En particulier les elfes... les elfes avaient toujours été gentils avec elle.... après tout, son père spirituel était lui-même un elfe.
Maintenant, elle regardait un à un ses voisins, espérant qu'ils allaient eux aussi avoir confiance en elle...

Les nuages aux teintes versatiles menaçaient leur colère. Ils changèrent brusquement grondant à tout rompre crachant leurs eaux. Au pied du manoir, la forêt enfanta deux silhouettes se hâtant de rejoindre l'architecture. La plus grande des deux ombres tâtonnant de son bâton était guidée dans sa course par sa compagne devant lui.
Un éclair dévoila les deux êtres. Une femme de petite taille, affublée d'un arc, et un homme, recouvert d'un cache poussière, arrivant au pied des marches du château.
Un second éclat concèda plus de détails, malgré leur découpe capuchonnée par la pluie. Une elfe aux cheveux blonds comme le soleil et un humain à la peau brune rejoignent les individus déjà présents.
Alors, la voie annonciatrice de leur détention se fit entendre, menant ses menaces en exemple, foudroyant le sol au pied d'un druide téméraire. Résignés à la fuite, ils se mirent À l'abri de l'averse qui redoublait d'effort.
à l'intérieur, l'humidité et l'écho des murs rendait l'obscurité de la demeure inquiétante. C'est à ce moment que la prêtresse Sunilda Kishi déchira le silence afin de se présenter.
Un peu plus grand que la moyenne des hommes et bien battis, l'homme à la canne, s'avança et ôta sa capuche, dévoilant ses tresses plaqués. La tête quelque peu baissée et les yeux clairs fixant le sol, il se présenta à son tour :

- Bien le bonjour à vous prêtresse. Je me nomme Dom Lacen et voici Debien Erien. Je suis un musicien itinérant. Étant aveugle, j'avais besoin d'une personne capable de me mener jusqu'ici. C'est ainsi que j'ai rencontré ma charmante guide à l'auberge du village voisin. Nous souhaitions traverser cette forêt quand nous nous sommes fait surprendre par la pluie pendant que nous faisions plus ample connaissance. Notre route nous a conduit devant ces murs et cette voix menaçante. Fort heureusement, nous ne sommes pas seuls dans l'adversité.

Depuis un peu plus d’une demi heure, cuir enduis de graisse de porc, visage et crâne barbouillés à la suie grasse, Fomane essayait en se trémoussant de passer l’étroite entrée des égouts du manoir.
De nombreux rats s’étaient faufilés entre ses jambes, de repoussantes araignées avaient montés le long de ses jambes essayant de passer sous le cuir collé a la peau.
Rien ni faisait, ni la force, ni la graisse, ni la souplesse de son corps.
L’orage avait éclaté, il était maintenant couvert d’une émulsion huileuse et blanchâtre qui collait plus qu’autre chose.
Il s’essuyât, renonçant provisoirement à visiter la demeure. Quand il remarqua un groupe de personnes disparates devant l’entrée principale.
La solution était là, se faufiler dans le groupe et se faire oublier. De loin il voyait qu’ils étaient tous aussi trempés que lui.
Il s’approchât d’une elfe blonde et avait bien l’intention d’engager la conversation pour se fondre dans le groupe entrant.

« Bonjour ou plutôt bonsoir, je suis Fomane ! Vous n’allez pas le croire mais je suis un nain ! »

L’elfe lui jetait un regard soupçonneux.

« Oui enfin je suis un nain géant ! Ma mère était humaine. Et je ressemble peu à mon père. »

Toujours aucune réponse, pas même le moindre sourire.

Bon ! Pensât Fomane. Ce n’est pas gagné ! Il va falloir jouer serré ! Faut dire aussi je suis pas gâté ! Être nain mesurer 1.82 et s’appeler Fomane. Y a vraiment des jours ou j’étranglerais mon roublard de père et ses plaisanteries grasses.

L’elfe Erien Debien restait stoïque au milieu de ce groupe, tenant toujours le bras du musicien aveugle. Elle écoutait passivement les présentations successives. Erien n’était pas une elfe à l’esprit très pertinent, contrairement à la légendaire réputation de cette race. Mais son côté ingénue lui donnait un côté fragile auquel il ne fallait pas forcément se fier.

Elle avait été surprise par l’orage et se réjouissait d’être enfin à l’abri de cette pluie diluvienne. Tout comme les autres, elle avait ouï cette voix venue de nulle part.
Après que son compagnon de route ait pris la parole, elle voulu en faire de même, mais son élan était à chaque fois coupé par quelqu’un. Tout d’abord celui qui se prétendait nain et qui semblait tout particulièrement s’adresser à elle, se rapprochant presque effrontément. Mais l’elfe resta de marbre. Puis un druide en caleçon la devança à nouveau, mais cela lui évita tout simplement de répondre au nain. Il est bien connu que les elfes ne portent pas les nains dans leur cœur.

Cette fois elle se lança :

- Bonjour tout le monde. Je suis l’Elfe Erien Debien (des sourires ironiques apparurent sur certains visages). Je viens des contrées de Dùrjil.
Comme chaque matin, je me suis levée très tôt pour me rendre en forêt. Je m’y ressource et médite avec les esprits qui y règnent. Après un long temps de cette oraison mentale, j’ai entrepris une longue marche jusqu’à un bourg voisin pour m’imbiber des bonnes odeurs d’un marché aux fleurs.

Cette randonnée me donna soif et c’est ainsi que je me suis dirigée vers la première auberge. La taverne était bien remplie et mes jambes aspiraient à un temps de repos. Une place à une table semblait disponible, l’homme qui s’y trouvait était aveugle. Il accepta spontanément ma compagnie et me sollicita, au vu de sa cécité, pour le guider à travers la forêt. .. La suite vous la connaissez tous.

Elle vérifia machinalement si son arc était bien en place dans son dos et croisa furtivement le regard du grand nain, elle détourna aussitôt les yeux.

Il est connu et reconnu que les nains n'aiment pas l'eau, il en est de même des naines. Heliff ne dérogeait pas à cette règle, bien que désormais habituée à cet élément liquide, son maître l'ayant obligée à se baigner entièrement chaque jour lorsqu'ils étaient à proximité d'un point d'eau -et il était bien rare que Jargar ne réussisse pas à en rencontrer un. Comme à chaque fois qu'elle était contrainte d'affronter ce temps exécrable, elle remerciait mentalement son maître de lui avoir choisi ces bottes en peu de dragonnet rouge et le lourd manteau qui la maintenaient au sec.

Il n'était cependant pas temps de se laisser aller à la rêverie, elle se retrouvait en présence d'un groupe d'inconnus, et si elle en croyait 'la grosse voix', il leur faudrait explorer ensemble cette bâtisse nommée manoir de l'enfer. Eh bien soit, l'enfer ne l'effrayait pas. Elle écouta donc ces personnes se présenter tour à tour, un peu en retrait, appuyée à l'un des piliers du porche.

L'elfe ayant terminé de parler, le silence semblait à nouveau vouloir s'installer. Heliff prit le temps de se défaire de sa cape et de la secouer afin d'en éliminer l'humidité. Ce mouvement avait attiré les regards vers elle, son visage restant cependant non visible, à l'ombre de la capuche de sa tunique.

Bonsoir à vous, grandes et petites gens,

Je me nomme Heliff, prêtresse itinérante du dieu Bazagazan selon la formule de présentation consacrée. Ainsi que vous pouvez le constater, j'appartiens à la race naine *légère pause le temps d'un regard en direction du géant Fomane s'étant également présenté comme nain*

Je suis venue en ces bois pour y cueillir des plantes utiles à certaines préparations...hmm... médicinales... ou autres lorsque j'ai été comme vous prise dans cet orage soudain.

*rabattant le pan de son écharpe qui avait glissé*
Bien, on dirait que nous allons passer un moment ensemble, je ne vous dévoilerai cependant pas mon visage... "pas de suite, du moins" pensa-t-elle avec un rictus.

*se tournant vers l'homme en caleçon*
Je ne sais d'où vous venez, mais si vous cherchiez quelqu'un pour s'occuper de vos vêtements, sachez que je ne suis pas volontaire.

*montrant sa lame d'un geste, sans la dégainer*
mais je peux aider à la préparation culinaire, couper les carottes en rondelles par exemple.

*rire quelque peu forcé en une tentative de détendre l'atmosphère*

C'était une fin d'après midi exquise, une fine bruine tombait sur mon corps nu : je venais de me baigner dans le lac sacré des druides situé dans un endroit perdu de la forêt de Cotia.
On m'a proclamé Druide Protecteur trois mois auparavant, et cette baignade était la fin du voyage initiatique dont je devais m'affranchir.
Au cours de mon périple, j'eus l'occasion de rencontrer un nécromancier à l'allure loufoque qui, en échange de quelques informations pour retrouver sa route, m'apprit le sort de blessure et me donna une fiole remplie d'un liquide régénérateur ( j'acceptais sans hésiter car on m'avait appris que la dualité représente une force de caractère chez une personne ouverte d'esprit) .
Repensant à ce drôle de mage, je savourais pleinement la caresse du vent mêlé de pluie, lorsque soudainement je glissais sur une branche épineuse et m'ouvris la plante du pied, je remis mon caleçon brodé de runes celtiques anciennes dont je ne connaissais pas encore la signification, mais abandonnais ma robe de Druide pour me soigner. Je fouillais donc dans ma besace et pris la fiole donnée par le magicien noir, je bus la substance :

"AAAAHHHHHHhhhhhh !!!!! "

Elle me brula la gorge et je sentis que des changements d'ordre magique s'effectuaient dans mon corps, dans la précipitation je saisis ce que je pensais être un mélange d'herbes curatives de ma création. Je croquais dans ce que je venais de tirer de ma besace et lorsque j'avalais je réalisais que je venais d'avaler des Psilocybes Cubensis et je compris immédiatement que j'en avais pour quelques heures avant de revenir sur terre.
Je sentis une pluie dense heurter ma tête, j'entendis des grondements au loin... Non! des grognements : je devais fuir. Je courais sans relâche au milieu d'arbres bleus ciel se tordant sous un vent mauve et poursuivis par je ne sais quelle créature aussi foudroyante que l'éclair. Puis le noir total, sensation de bien être, je crois que mes pieds ne touchent plus le sol...

"...Vous voici enfin ..."

De nouveau les ténèbres

" ...au manoir de l'enfer."

Enfin je reprends conscience... Où suis-je ? Je tombais lourdement sur le sol, je me trouvais sur un buisson situé non loin d'un manoir à l'allure inquiétante.
La pluie tombe dru, l'orage est violent... Le temps d'un éclair j'aperçois mon visage dans une flaque d'eau : mes beaux cheveux châtains sont maintenant argentés, et mes yeux autrefois azur sont d'un vert étincelant, je me demande si c'est la drogue qui me joue encore des tours, puis je réalisais ce qui m'étais arrivé : satané mage noir !
Je me relevais, non sans mal, et eu un mal fou à garder l'équilibre : je basculais en arrière reculant ainsi d'un pas lorsque qu'un éclair faillit toucher mon mollet, ça eu l'effet d'une violente claque qui me permis de ressaisir mes esprits plus vite que je ne l'aurais imaginé.
Une grosse voix prit la parole et je pris seulement conscience que je n'étais pas seul en ce lieu. La voix tonitruante nous intima de nous présenter.
Une halfeline et deux hommes, dont l'un se prétendait nain géant, prirent la parole. Puis ce fut le tour d'une elfe, qui semblait frêle certes (comme le veulent les caractéristiques physiques de sa race) mais qui pourtant dégageait une aura puissante... Enfin une naine qui visiblement voulait cacher son visage se présenta et finit en me lançant d'un ton bourru qu'elle ne comptait pas s'occuper de mon problème vestimentaire. Je me rendis compte alors de ma presque nudité, après un silence géné de ma part, je profitais du calme général pour me présenter :

"Bon..bonsoir tout le monde, je suis Khaara Eleuveitie, jeune Druide Protecteur de Cotia de l'ordre druidique du Dagda et suis visiblement parmi vous... euh... en caleçon en effet héhé...
je ne sais absolument pas comment je suis arrivé ici ...."

J'attendais une réaction de mon auditoire, espérant que quelqu'un aie des informations sur mon périple...

"B'jour à tous! Je pense que je n'ai d'autre choix que de vous expliquer ce que je fais parmi vous." Dit-il voyant que tous les regards étaient portés sur lui.

"C'est un peu compliqué à expliquer. Je pense que la meilleur chose à faire c'est de commencer au début. Alors voilà : Cette journée commençait comme toutes les autres, après avoir pris une douche je sors de chez moi pour aller faire un tour dans ma petite bourgade. Une aubaine,je descend de chez moi et je tombe nez à nez avec un marché aux fleurs, je me suis dit que c'était l'occasion de se faire la main sur quelques cibles préalablement sélectionnées. Donc je commence mon train train quotidien quand m'apparaît une superbe créature. Je fit donc la seule chose que je sais faire, me glisser derrière elle et la suivre pour mieux connaître la belle enfant. Je l'ai accompagnée jusqu'à l'auberge la plus proche.

-Hé oui. C'était toi belle enfant!" Lança t'il en regardant l'elfe sur sa droite.

"Ce n'est pas tout. Je rentre donc derrière elle dans cette auberge et m'assoie un peu plus loin pour l'observer. Seulement, je n'avais pas fait attention à la personne, tout de noir vêtue, assise juste à côté. Au détour d'un regard, cette étrange personne me fit signe de la main de m'approcher. Je m'exécuta donc, il me glissa un mot sur lequel il était écrit :


Je t'ai vu à l'oeuvre sur le marché, si tu souhaites exceller dans ce domaine, il te faut découvrir le terrain, fini de batifoler, je te propose quelque chose de vraiment sérieux. Si tu acceptes, je t'offrirai ceci.


Sur quoi il déposa délicatement sur la table une bourse remplie d'or. A la vue de ce paquet d'or, je ne pu m'empêcher de sourire ce qu'il prit inévitablement pour un oui. c'est alors qu'il me donna une enveloppe avec à l'intérieur les ordre de cette tâche a effectuer, que voici :



Cette première mission ne sera qu'un test rien de très difficile. Tout ce que je te demande, c'est de suivre un aveugle sans te faire découvrir. Tu le suivras toute la journée d'aujourd'hui. Une fois la nuit tombée, je te demande de me retrouver dans la troisième ruelle après la fontaine sur la place du marché. Je t'y attendrai et si tu as réussi tu seras récompensé par une autre bourse de cette taille et on pourra passer aux choses sérieuses.


Lorsque je me suis retourné pour voir à quoi ressemblait ma cible, je le vis à mon grand bonheur aux bras de ma charmante inconnue, ce qui me décida à prendre l'or déposé sur la table. Je vous ai donc suivit et me voici parmi vous."

Hyruma se tue sur ces derniers mots pensant qu'il en avait peut-être trop dit mais qu'il valait mieux être franc avec eux car il sera sûrement coincé avec eux durant plusieurs heures si ce n'est pas plus.

Comme la jeune elfe Ellana m'incitait à prendre la parole, je pris une grande inspiration et commençais mon recit :

"Avant de poursuivre cette histoire, permettez moi de me présenter : je me nomme Amras Celebrindal, mais appellez moi Amras. Je viens d'un village elfe situé au coeur de la forêt de Ferjhalià où la végétation est si dense que le jour ne s'y lève jamais. De ce fait le gibier se fait rare et il me faut marcher plusieurs jours pour trouver de quoi satisfaire un chasseur tel que moi et nourrir le clan. En effet je suis le seul elfe barbare de mon clan et donc le seul apte à ramener la nourriture nécéssaire au clan, les autres ne sont pas assez téméraires pour sortir de Ferjhalià...
Je m'étais donc éloigné plus que nécéssaire de la forêt d'où je viens et me suis retrouvé sous la pluie à chercher une auberge pour passer la nuit au sec.
C'est alors que j'ai croisé Ellana qui trainait difficilement une masse inerte qui se révèla être le druide en caleçon. Je décidais alors de l'aider et portais le druide dénudé à travers la forêt. Nous en sortîmes et nous sommes retrouvés devant ce manoir.
La suite vous la connaissez tous : j'ai déposé le druide dans un buisson et "la voix" se mit à parler..."

J'étais le dernier à parler, et j'attendais comme tout le monde la suite des évènements. La troupe s'agitait un peu, des discussions naissaient de part et d'autre du groupe tandis que je me rapprochais du druide à qui je souhaitais conter plus en détail son périple, le pauvre ayant perdu une partie de sa mémoire, moins pour le rassurer que pour passer le temps : j'attends avec impatience la suite

- Je ne souhaite pas déranger cette curiosité que je partage avec vous. poursuivit Dom calmement. Mais nous ne sommes pas sur un territoire amicale. La foudre qui a failli frapper notre druide et cette voix nous signalant clairement notre emprisonnement n'est pas pour nous confirmer que nous allons être accueilli de bons sentiments. Ainsi, nous avons le choix entre frapper, sonner ou aller vérifier cette lumière. Si tant est que la foudre ne nous tombes pas dessus en retour.

L'homme frappa le sol de son bâton et examina l'écho de la porte à la recherche d'un probable piège. Il en observera plus attentivement la façon de procéder pour détecter ce qu'il redoute.

- Mais, je me trompe peut-être...

Faut croire que je suis tombé sur une bande de trolls peureux et indécis !
Fomane venait d'attraper le bras de l'elfe, il l'a tira et l'attira vers lui, essayant au passage de lui voler un baiser. L'elfe avait un parfum de revienzi, parfum qui invitait avec entêtement aux contacts.
Fomane avait bien l'intention de gérer au mieux ce contact. En regardant autour de lui il vit que son attitude n'était pas très appréciée par les autres! qu'importe, il lui en fallait plus pour s'émouvoir.
" Bon ! trois options on regarde par la fenêtre, on sonne, on frappe ... moi je suis pour rentrer en douce ... pas se faire voir ... se faire discret ... déjà essayons d'avoir des informations sur ce qu'il y a a l'intérieur."

Quoi de plus facile que de se faufiler par la fenêtre, j'ai pris des chemins bien plus étroits, bien plus difficiles et dangereux.
J'entre dans la pièce, je fais un petit repérage discret, je longe les murs et viens vous ouvrir cette porte.

Et bien quel courage ! répondit Erien un peu ironiquement. Sans nul doute que notre groupe sera repéré dans la minute qui suit...
Moi je propose de frapper à cette fenêtre pour attirer l'attention pendant que le reste du groupe pénètre dans le manoir par une autre issue. Je réussirai à me faufiler assez rapidement pour qu'ils ne m'attrapent.

Se rendant compte de sa proposition, elle tenta de se raviser :

-enfin peut-être que quelqu'un d'autre que moi pourrait jouer ce rôle, quelqu'un de tout petit, difficile à voir....Et puis zut je me suis blessée !

Un filet de sang coulait de sa cheville, le morceau de bois sur lequel elle avait trébuché lui avait entamer les chairs, la peur avait caché la douleur.